Le Règlement CE n° 261/2004 du Parlement européen établissant des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers en cas de refus d’embarquement et d’annulation ou de retard important d’un vol, dispose que les passagers devraient être pleinement informés de leurs droits en cas de refus d’embarquement et d’annulation ou de retard important d’un vol, afin d’être en mesure d’exercer efficacement ces droits.
Un vœu pieux confirmé par l’Article 14 du règlement précisé ci-dessus qui confirme que le transporteur aérien à l’obligation d’ informer les passagers de leurs droits.
Toujours selon ce texte, un avis reprenant le texte suivant, imprimé en caractères bien lisibles soit affiché bien en vue dans la zone d’enregistrement : « si vous êtes refusé à l’embarquement ou si votre vol est annulé ou retardé d’au moins deux heures, demandez au comptoir d’enregistrement ou à la porte d’embarquement le texte énonçant vos droits, notamment en matière d’indemnisation et d’assistance. »
La question est simple : quelqu’un a-t-il vu cette information dans un aéroport ?
Les transporteurs aériens sont décidément des gens bien discrets quand il s’agit d’informer leurs clients des aléas qu’ils peuvent rencontrer à bord de leurs vols.
Vingt ans après, de quoi faire tout un roman, rien n’a vraiment changé. L’Europe, les pouvoirs publics n’ignorent certainement pas que les droits des passagers sont bafoués au quotidien et tous ferment pudiquement les yeux sur ce constat bien réel.
La preuve : dans un communiqué du 13 janvier 2020, je cite la Commission européenne établissait que moins de la moitié des voyageurs (43% plus exactement) savent qu’il existe des droits des passagers de l’UE
La preuve que la discrétion des transporteurs aériens paye (en fait ne paye pas…) Ils relèvent et c’est technocratique que : « Les droits des passagers sont définis au niveau de l’UE. Les prestataires de services de transport les mettent en œuvre et des organismes nationaux en contrôlent l’application. » Cherchez l’erreur.
A conclusion est terrible «14 % cependant sont plus particulièrement au courant des droits applicables aux voyages en avion. »
Et encore « 72 % des personnes interrogées ayant rencontré un problème au cours de leur voyage n’ont pas introduit de plainte officielle, la raison en étant généralement (pour 45 % d’entre elles) le sentiment que cela ne servait à rien. »